Ce mardi 15 août, le président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goita, a eu une conversation téléphonique avec le Président russe Vladimir Poutine, au cours de laquelle ils ont discuté de la situation au Niger. Le Colonel Goita a mis en exergue la nécessité d’une résolution pacifique de la crise, soulignant que cela contribuerait à la stabilité du Sahel. Cette initiative diplomatique témoigne de l’inquiétude croissante des pays voisins face à l’escalade de la crise politique.
Parmi les pays de la région, le Burkina Faso et le Mali se sont positionnés contre une intervention militaire au Niger. Dans un communiqué conjoint daté du 31 dernier, ils ont clairement menacé de quitter la CEDEAO si une telle intervention avait lieu, arguant que toute action militaire contre le Niger serait perçue comme une déclaration de guerre contre eux. Ils ont également sollicité le soutien du Conseil de Sécurité de l’ONU et de l’Union Africaine pour contrecarrer les plans d’intervention de la CEDEAO.
Face à ces tensions grandissantes, la CEDEAO reste résolue à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, même si cela implique l’utilisation de la force. Une réunion des chefs d’état-major des armées de la sous-région avait été convoquée pour activer la force d’intervention, mais celle-ci a été reportée pour des raisons techniques. Initialement prévue pour le 12 août, cette réunion se tiendra finalement les 17 et 18 août. La CEDEAO cherche ainsi à agir de manière concertée et réfléchie, en tenant compte des diverses préoccupations exprimées par les pays voisins.