Depuis le renversement du président nigérien Mohamed Bazoum par le Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP), la situation politique au Niger est devenue une préoccupation majeure dans la région ouest-africaine. Alors que certains pays de la CEDEAO notamment la Côte d’Ivoire et le Sénégal se préparent à envoyer des troupes pour rétablir l’ordre constitutionnel, le président nigérian et président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu, a récemment changé de langage en faveur d’une résolution pacifique du conflit.
D’après les informations de France 24, Bola Tinubu a demandé à la CEDEAO de tout mettre en œuvre pour parvenir à une résolution « à l’amiable » de la crise au Niger. Cette prise de position intervient alors qu’une délégation ouest-africaine se rend à Niamey pour entamer des négociations avec les militaires putschistes qui ont renversé le président élu.
Rappelons que la CEDEAO a organisé un sommet extraordinaire suite à la prise de pouvoir par le CNSP et a fixé un ultimatum d’une semaine pour que le président destitué, Mohamed Bazoum, reprenne ses fonctions. En cas de non-respect de cette exigence, la CEDEAO avait menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président élu. Toutefois, cette décision a suscité des désaccords au sein des membres de la CEDEAO, avec certains pays, notamment le Burkina Faso la Guinée et le Mali, exprimant leur volonté de se retirer de l’institution en cas de recours à la violence armée contre les nouvelles autorités nigériennes.
La nouvelle position de Bola Tinubu en faveur de la négociation et d’une résolution pacifique de la crise vient apporter un nouvel espoir dans la quête d’une solution durable pour le Niger. La situation dans le pays est complexe, et le dialogue est souvent considéré comme la voie la plus appropriée pour trouver un terrain d’entente et promouvoir la stabilité.
Il est important de noter que le Niger fait face à de nombreux défis sécuritaires, notamment les activités terroristes et les tensions internes. Dans ce contexte, une intervention militaire pourrait entraîner des conséquences imprévisibles et déstabiliser le Sahel.