Au Burkina Faso, les autorités ont récemment annoncé l’arrestation de trois militaires, les accusant d’avoir fomenté un complot visant à déstabiliser le régime en place. Ces développements inquiétants ont été révélés dans un communiqué officiel émis le 8 septembre.
Les trois militaires incriminés font désormais face à des accusations graves, notamment celle de « complot contre la sûreté de l’État ». Cette information a été confirmée par le procureur militaire de Ouagadougou dans un communiqué publié le vendredi suivant leur arrestation.
L’alerte concernant cette tentative de déstabilisation remonte à la fin du mois d’août, lorsque les autorités burkinabè ont signalé la présence d’individus étrangers qui semblaient avoir pour objectif de perturber la Transition politique en cours dans le pays. Selon le parquet militaire, ces individus, dont certains étaient des militaires ou d’anciens militaires, auraient été impliqués dans l’identification de points sensibles, y compris la résidence du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, ainsi que celles de certaines autorités civiles et militaires. L’objectif présumé était de déstabiliser le processus de transition politique.
Le magistrat commandant Alphonse Zorma, en charge de l’affaire, a déclaré : « Trois (03) militaires (…) ont été interpellés et présentés à un juge d’instruction qui les a mis en examen et placés en détention préventive pour des faits de complot militaire, violation de consignes, complot contre la sûreté de l’État, association de malfaiteurs et mise en danger de la vie d’autrui. » Il a également précisé que les trois accusés, à savoir l’Adjudant Windinmalegde Kaboré, le Sergent-Chef Brice Ismaël Ramdé et l’ex-Caporal Sami Dah, avaient admis leur implication dans ces activités.