Le président nigérian et Président en exercice de la CEDEAO, Bola Ahmed Tinubu, a officiellement demandé au Sénat de son pays de soutenir une intervention militaire à grande échelle contre les nouvelles autorités nigériennes, qui ont pris le pouvoir par coup d’État le 26 juillet 2023. Bola Tinubu décide de s’attaquer aux nouvelles autorités nigériennes regroupées sous le Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Face à la situation d’instabilité politique qui secoue le Niger depuis la semaine passée, une délégation de la CEDEAO s’est rendue à Niamey le jeudi 3 août 2023 pour tenter de négocier un retour à l’ordre constitutionnel de manière amiable. Cependant, le séjour de la délégation a été écourté, car elle n’a pas pu rencontrer les membres du CNSP ni Mohamed Bazoum avant de quitter Niamey.
La CEDEAO avait préalablement fixé un ultimatum d’une semaine aux putschistes pour qu’ils rétablissent l’ordre constitutionnel et réinstaurent Mohamed Bazoum en tant que président légitime. Cet ultimatum expire le dimanche 6 août 2023, et la menace d’une intervention militaire pour rétablir le président élu a été clairement évoquée par l’organisation régionale.
Ce vendredi 4 août 2023, Le président nigérian Bola Tinubu a officiellement demandé au Sénat de son pays de soutenir une intervention militaire à grande échelle contre les nouvelles autorités nigériennes.
Le Président Bola Ahmed Tinubu a, de plus, appelé à un blocus des routes terrestres et aériennes à destination et en provenance du Niger. Cette mesure vise à exercer une pression économique sur le pays, dans l’espoir de forcer le CNSP à céder au retour à l’ordre constitutionnel. Cependant, une telle action pourrait avoir des répercussions humanitaires sévères sur la population civile nigérienne, déjà fragilisée par la crise politique en cours.
La situation au Niger est préoccupante. L’intervention militaire envisagée par la CEDEAO soulève des inquiétudes quant à ses conséquences potentiellement dévastatrices. Les opérations militaires à grande échelle peuvent entraîner des pertes humaines, des déplacements forcés de populations et des destructions matérielles considérables, mettant en danger la sécurité et la vie de nombreux Nigériens innocents.