Le samedi 2 septembre dans l’après-midi, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant la base militaire française de Niamey, exprimant leur demande insistante de voir les soldats français quitter le Niger. Cette manifestation a été le dernier épisode d’une série de tensions grandissantes entre le Niger et la France, marquée par des slogans tels que « Nous ne voulons plus des soldats français sur notre sol » et « Non à la force d’occupation ».
Les organisateurs de la manifestation ont affirmé leur détermination à maintenir la pression sur le départ des soldats français. Cette mobilisation citoyenne s’est également étendue à la région de Tillabéri, où une manifestation similaire a eu lieu devant la base militaire française d’Ouallam, près de la frontière malienne.
La crise entre le Niger et la France a pris un tournant majeur le 3 août dernier lorsque les autorités militaires nigériennes ont annoncé la rupture de toute coopération dans le domaine de la défense et de la sécurité avec la France. Un délai d’un mois a été accordé aux soldats français pour quitter le territoire. Actuellement, environ 1500 soldats français sont déployés au Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Ces tensions ont également été exacerbées par les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron devant les ambassadeurs français, le 28 août dernier. Dans un communiqué en réponse à ces déclarations, les autorités militaires nigériennes ont souligné leur détermination à lutter contre les forces terroristes, tout en critiquant la France pour son prétendu soutien à ces groupes.
Depuis la prise du pouvoir par les militaires au Niger le 26 juillet dernier, les relations entre Niamey et Paris se sont tendues. Les appels au départ des soldats français reflètent le mécontentement croissant de certains secteurs de la population nigérienne à l’égard de la présence militaire française dans le pays, malgré la coopération passée dans la lutte contre le terrorisme.