La crise politique au Sénégal a pris une tournure inquiétante avec le placement sous mandat de dépôt de l’opposant Ousmane Sonko, leader du parti PASTEF, et la dissolution de son parti. Ces événements ont entraîné des manifestations et des tensions sociales à travers le pays, poussant le gouvernement à prendre des mesures controversées pour préserver l’ordre public. Mais parmi ces mesures, la suspension de TikTok a suscité de vives critiques et un mécontentement généralisé.
Face à une situation tendue, le pouvoir en place a décidé de couper l’internet mobile, une décision déjà très controversée en matière de liberté d’expression et d’accès à l’information. Cependant, cette mesure a été jugée insuffisante par le président Macky Sall, qui a choisi de s’en prendre directement à l’application TikTok.
Le président Macky Sall justifie cette suspension en accusant TikTok de représenter une menace pour la stabilité du pays, arguant que l’application joue un rôle prépondérant dans l’agitation sociale actuelle. Selon les autorités, certains contenus diffusés sur la plateforme contribuent à alimenter les tensions et incitent à des comportements violents et désordonnés. Mais cette justification soulève des interrogations quant à la véritable raison derrière cette mesure.
Il est légitime de se demander si cette suspension est réellement motivée par des préoccupations sécuritaires ou si elle cache des intentions plus politiques. TikTok est une plateforme très populaire auprès des jeunes sénégalais, utilisée comme moyen d’expression et de divertissement. En suspendant cette application, le gouvernement risque de limiter la liberté d’expression et de restreindre l’accès à l’information pour une grande partie de la population.