Mandat d’Arrêt International Contre Ferdinand Ayité

Mercredi 7 août, le journal « L’Alternative » a révélé qu’un mandat d’arrêt international a été émis contre son directeur de publication, Ferdinand Ayité, journaliste vivant hors du territoire depuis un an, et l’ancien officier de gendarmerie, le Commandant Olivier Amah. Ces deux figures sont accusées par le régime de Lomé d’être les cerveaux d’un nouveau complot contre la sûreté de l’État et de terrorisme.

Selon les autorités togolaises, Olivier Amah et Ferdinand Ayité seraient responsables de la dernière attaque terroriste à Kpekpakandi, dans le nord du Togo, qui a entraîné la mort d’une dizaine de soldats togolais. Cette attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM).

Ferdinand Ayité : Un Défenseur de la Liberté de la Presse en Exil

Journaliste togolais, Ferdinand Ayité est reconnu pour son engagement sans compromis en faveur de la liberté de la presse et de l’information. Directeur de publication du journal d’investigation « L’Alternative », Ayité s’est fait connaître par ses critiques acerbes contre la corruption et les abus de pouvoir dans son pays.

Ayité a débuté sa carrière journalistique il y a plusieurs décennies et s’est rapidement imposé comme un défenseur des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Son journal est réputé pour ses enquêtes approfondies et ses révélations sur les scandales politiques et économiques, souvent au péril de la sécurité de ses journalistes.

Les enquêtes menées par Ferdinand Ayité et son équipe ont dévoilé de nombreux cas de corruption et de mauvaise gouvernance au Togo, entraînant souvent des pressions, des menaces et des tentatives d’intimidation.

Condamnations et Pressions

En 2022, Ferdinand Ayité et son collègue Isidore Kouwonou ont été condamnés pour « outrage à l’autorité » et « propagation de fausses nouvelles », des accusations fréquemment utilisées pour faire taire les voix dissidentes au Togo.

Contraint à l’exil face à cette condamnation et aux menaces constantes sur sa sécurité, Ferdinand Ayité représente une perte immense pour le journalisme togolais. Toutefois, il continue de travailler à distance, utilisant les plateformes numériques pour poursuivre son combat pour la vérité et la justice.

Reconnaissance Internationale et Soutien des Organisations de Défense des Droits de l’Homme

Ayité milite également pour une presse libre et indépendante en Afrique de l’Ouest. Ses prises de position courageuses lui ont valu d’être reconnu et soutenu par diverses organisations internationales de défense des droits de l’homme et de la liberté de la presse.

Le travail d’Ayité a été récompensé par plusieurs prix et distinctions, reconnaissant son courage et son intégrité journalistique, notamment le Prix de la liberté de la presse décerné par Reporters sans frontières en 2023.

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