Le Mali a annoncé ce dimanche rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine après qu’un haut responsable ukrainien a, selon Bamako, avoué « l’implication » de Kiev dans une lourde défaite de l’armée malienne et du groupe paramilitaire russe Wagner fin juillet lors de combats avec les séparatistes et des djihadistes. Cette décision intervient après les déclarations de Monsieur Andriy Yusov, porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire, qui a reconnu la participation de l’Ukraine à une attaque barbare menée par des groupes armés terroristes, entraînant la mort de soldats maliens à Tinzawatène et des dégâts matériels importants.
Les déclarations de M. Yusov ont été corroborées par Monsieur Yurii Pyvovarov, Ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, qui a ouvertement affirmé le soutien de son pays au terrorisme international, en particulier au Mali. Ces propos ont été accompagnés d’annonces d’autres « résultats » à venir, accentuant la gravité de la situation.
Le Gouvernement de Transition de la République du Mali considère que ces affirmations, non démenties ni condamnées par les autorités ukrainiennes, montrent un soutien officiel de l’Ukraine au terrorisme en Afrique et au Sahel, et plus spécifiquement au Mali. Cette situation constitue une violation flagrante de la souveraineté malienne et du droit international, notamment de la Charte des Nations Unies.
En réponse à cette agression, le Mali a décidé des mesures fermes :
1. La rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Ukraine.
2. La saisine des autorités judiciaires compétentes pour les propos de Messieurs Andriy Yusov et Yurii Pyvovarov, considérés comme des actes de terrorisme.
3. La prise de mesures préventives contre toute déstabilisation du Mali depuis des États africains, en particulier par les ambassades ukrainiennes.
4. Une alerte formelle aux instances régionales et internationales, soulignant le soutien de l’Ukraine au terrorisme.
Le Mali appelle la Communauté internationale à assumer ses responsabilités face au soutien ukrainien au terrorisme et exhorte les États et peuples africains à condamner ces actions subversives. Le Gouvernement de Transition exprime sa gratitude aux pays amis pour leur solidarité face aux attaques terroristes et réaffirme son engagement, avec le Burkina Faso et le Niger, à renforcer la souveraineté et la stabilité au sein de la Confédération des États du Sahel (AES).