Depuis une série de coups d’État secouant l’Afrique de l’Ouest jusqu’en Afrique centrale, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a pris des mesures pour renforcer sa sécurité personnelle. Cette décision fait suite à une tendance inquiétante où les responsables de la sécurité des chefs d’État sont impliqués dans des renversements de gouvernements.
Le lundi 4 septembre 2023, les Généraux Tomas Djassi et Horta Inta ont été respectivement nommés Chef de la sécurité présidentielle et Chef d’état-major particulier du Président de la République de Guinée-Bissau. La cérémonie d’investiture s’est tenue en présence du président Sissoco Embalo.
Il est important de noter que ces postes n’avaient pas été pourvus depuis plus d’une décennie au sein de l’organigramme de la sécurité présidentielle. Cette nomination intervient à un moment où les coups d’État militaires sont devenus une préoccupation majeure en Afrique.
Le président bissau-guinéen a été catégorique quant à son intention de faire face à toute tentative de coup d’État venant de ses propres rangs : « Il est vrai que les coups d’État perpétrés par les officiers responsables de la sécurité présidentielle sont devenus une tendance. Mais si Tomas Djassi s’aventure à mener un tel projet, nous serons prêts à résister. »
Il convient de noter qu’il y a eu des rumeurs d’une tentative de coup d’État en février 2022, qui aurait été déjouée grâce à l’intervention de la Garde Nationale dirigée par le Général Tomas Djassi. Sissoco Embalo a tenu à rassurer le public en déclarant : « Pour parler sérieusement, je vous assure qu’il n’y aura ni 2 février ni 3 février. Toute tentative suspecte sera vigoureusement contrée. »