Lors d’une déclaration récente, Emmanuel Macron a mis en avant le rôle des opérations militaires françaises dans la région du Sahel. Il a déclaré que sans les efforts déployés lors des opérations Serval et Barkhane, les pays du Sahel auraient pu faire face à une situation bien plus sombre. «Si nous ne nous étions pas engagés, avec les opérations Serval puis Barkhane, il n’y aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis même pas sûr qu’il y aurait encore le Niger », a-t-il affirmé. Le président français a également exprimé son inquiétude quant à la démocratie et à la lutte antiterroriste dans la région, dénonçant le coup d’État comme un affront à ces valeurs.
Cependant, la scène politique au Niger a pris un tournant inattendu avec l’arrivée au pouvoir du général Abdourahamane Tchiani suite à un coup d’État. Le général a récemment annoncé que la période de transition sous son régime ne dépasserait pas trois ans. Malgré cette déclaration, des préoccupations subsistent quant à l’avenir démocratique du pays. Le général Tchiani a également adressé une mise en garde aux pays étrangers, les exhortant à éviter toute intervention militaire dans les affaires intérieures du Niger.
Rappelons que sur la scène internationale, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé sa désapprobation face à la situation au Niger. La CEDEAO a appelé à la libération immédiate de l’ancien président Mohamed Bazoum, détenu depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. De nombreux pays membres de la CEDEAO ont également uni leurs voix pour exiger un retour à l’ordre constitutionnel. Dans ce cadre, une réunion de haut niveau s’est tenue récemment à Accra, au Ghana, entre les chefs d’état-major de la CEDEAO. Les discussions au cours de cette réunion ont principalement porté sur les détails d’une éventuelle intervention militaire visant à renverser le régime en place.