Dans une déclaration faite ce lundi 28 août, le président français Emmanuel Macron a exprimé avec fermeté que la France ne reconnaît pas les Putschistes qui se sont emparés du pouvoir au Niger.
Emmanuel Macron a souligné les préoccupations que soulève la prise de pouvoir par les putschistes au Niger. Il a particulièrement mis l’accent sur les conséquences néfastes de cette transition non démocratique sur la lutte contre le terrorisme ainsi que sur le développement économique du pays. Le président français a déclaré : « Le problème des nigériens aujourd’hui, ce sont des putschistes qui les mettent en danger, parce qu’ils abandonnent la lutte contre le terrorisme, parce qu’ils abandonnent une politique qui était économiquement bonne pour eux, et qu’ils sont en train de perdre tous les financements internationaux qui étaient en train de leur permettre de sortir de la pauvreté. »
Emmanuel Macron a également affirmé la position de la France quant à la reconnaissance des nouvelles autorités : « Notre politique est simple : on ne reconnaît pas les putschistes, on soutient un président qui n’a pas démissionné. » Il a également fait mention du soutien de la France à l’action diplomatique de la CEDEAO, et a évoqué la possibilité d’un soutien militaire de cette organisation régionale lorsque cela serait jugé nécessaire.
Ces déclarations font suite à une série d’événements qui ont contribué à l’aggravation des relations entre la France et le régime militaire nigérien. Le vendredi 25 août dernier, les nouvelles instances dirigeantes nigériennes ont sommé l’ambassadeur français, Monsieur Sylvain Itté, de quitter le territoire nigérien dans un délai restreint de 48 heures. Cette décision a été accompagnée de la révocation officielle de l’agrément diplomatique de l’ambassadeur.
Malgré l’expiration de l’ultimatum, l’ambassadeur français demeure en poste à Niamey, la capitale nigérienne. Cette situation tendue témoigne des dissensions profondes entre les deux pays, alors que la France maintient sa position de non-reconnaissance des nouvelles autorités et que le régime militaire nigérien continue de s’affirmer sur la scène politique.